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Le Voyage Indien de Jeanlin et Yesyo
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18 avril 2006

varanasi

Ouais, je me souviens.. mercredi 8 mars, on est arrive a varanasi...
gare de varanasi environ 10h00, grouillant comme d’habitude.. on évite de s'entasser avec les voyageurs qui se ruent dehors. déviation a droite. Grand nombre de policiers armes annonce l'arrivée d'un ponte du gouvernement ou d'une celebrite quelconque.  le hall de gare semble en travaux, ou en maintenance.. il est assez crade, il y a un espèce de trou assez étire dans le sol. les yeux au plafond, des traines rouges, marques des cracheurs de tabac a chiquer je pense. Ébullition certaine. un ventilateur avec des morceaux de viande sur sa grille de protection...l'image d' un piaf stupide ou suicidaire explosant dans l'appareil.
les rickshaw-walhas sont la, en meute, attendant le touriste en surcharge, l'assaillant, se foutant de sa gueule avec des prix de courses abuses. Moyennant la course avec le chauffeur, on apprend la cause du malaise qui pèse... hier soir des bombes ont explose a certains endroits de la ville, pertes et fracas. Pas d'histoire de piaf , pas de gens qui crachent si haut. jour aux allures feries, tous les shops sont fermes pour raison de sécurité. Centaine de flic armes de bambou n'hesite pas a s'en servir pour organiser la circulation chaotique. l'accès a Old town est plus ou moins bloque, le chauffeur de rickshaw en profite et nous largue on ne sait ou, près du gange..on trouve une piaule, fatigues.
Varanasi, un énorme croissant de gradin au bord de l'eau style la Baule.. cite balnéaire sans plage, des gens au milieu du fleuve nageant, une pseudo-marina, le soleil.
Les ruelles de Old town, mes idées s'acheminent comme elles, enchevêtrées, s'entremêlant dans la pénombre de ruelles encore plus étroites pour se détendre vivement vers l'horizon, le gange s'étale. Il coule paresseusement, drainant son lit merdeux, se laissant caresser docilement par les sarees des jeunes filles et les filets de pêche. Les buffles, les clebards, les allés et venus des bateaux trimballant touristes. les momes jouant, le gange jusqu'aux mollets, devant la bouche béante d'égout dégueulant merde et pisse et déchets citadins.
A quelques centaines de mètres au sud, c'est déjà la campagne. le bord du gange se retrouve a nu, sans sa carapace de pierre-gradin, le bitume se change en terre, l'odeur de vase ampli l'air, moins de musique, moins de foule. on reste assis la, sans parler.
jours au fil de l'eau.

Le type pose. regarde vers l'Est, Ganga face a lui. Apres avoir méticuleusement enlève sa chemise, son pantalon,ses chaussures, il porte de cette eau merdeuse a sa bouche, se gargarisant de sa propre merde. Doucement, pénètre dans le saint fleuve et s'immerge par trois fois vivement. Porte de l'eau a son front. Il finira par asperger d'une poignée d'eau son tas de fringues pour se rhabiller trempe et collant de vase. La purification est terminée.

La nuit, ce type qui chie sur une énorme pierre plate, celles utilisées par les laundry-whalas ; le matin, l'employé qui frappe sur cette même pierre un vêtement juste trempe dans le fleuve pour le laver, frappe, trempe,frappe,trempe,frappe..

Un matin sans soleil. 6h00, les bruits montent du bord de ganga. Je monte sur le toit de l'hôtel. assez venteux, froid et brumeux. Le soleil diffuse une pale lueur blanchâtre sur varanasi, la brume est épaisse, c'est seulement 30 minutes plus tard que le soleil apparaît. une boule difforme et découpée en tranche transperce le ciel a un endroit. Un chant naît au loin, clochettes et tablas. Des petits groupes de personnes âgées se baignent doucement, comme des momes, a se tenir la main, avance maladroitement vers le plus profond du gange. La faible et rapide apparition du soleil ne réchauffe pas encore l'air. . peut etre moins que 20 degrés celsius..vent frais a en frissonner. Les momes sont déjà levés pour Holifestival, les mains bleues, rouges, les teeshirts tachés de couleurs, guettant leurs victimes du haut des toits.....
ssoyo se lève finalement. dehors c'est la guerre, depuis notre terrasse on a essuyé une attaque de branleurs qui nous guettaient. Pas trois minutes passées dehors, et ma chemise est déjà imbibe de bleue et rouge, trempe. Une multitude de petites embuscades sont posées ici et la, attendant des victimes. Les petites ruelles du chowk sont idéales pour ce genre de guet-apens. Les momes se planquent sur les toits et balancent des bombes a eau colorée ou des seaux entiers. Apres 10 min, on est méconnaissable, je crache rouge, bleu, le visage peint. A l'endroit ou ils font leur messe habituellement, sur le bord de ganga, ils ont pose un sound-system, et tous dansent furieusement comme en transe. Complètement colores, ressemblent a des morts vivants, allumes par la nuit, saouls ou arraches au bhang. Un type me vide une bouteille d'un liquide rouge fonce épais. embrassades. "Happy Holi". Le soleil est cache par un ciel nuageux épais. La pluie finit par arriver. Un vent frais balaie le flanc de ganga, mais rien a faire, les indiens torses nus continuent de danser rageusement. On se croirait un lendemain de teuf. Des énormes brasiers terminent de se consumer doucement, des gens dorment partout, la musique très forte sur des enceintes poussives. visages fatigues ne pouvant s'abandonner au sommeil sous peine de finir sa fête, pour recommencer comme hier...
Le vigil en uniforme, allonge sur le dance floor, se cabrant mécaniquement sous les acclamations de la foule et les kicks étouffes de la sono.
La ville est fermée. Pas un shop ouvert, il règne une ambiance de guerre civile enfantine ou toutes les conneries sont permises..
Fin d'aprem. Le chao holi est passe. Varanasi se réveille doucement, les shops ouvrent. Tout le monde est lave, change. Tous ont passe un joli vêtement. Les armes ont change, ils sont des pigments de couleurs vives en poudre. se jette par poignée, ou s'applique sur le front + accolades x 3 + "happy Holi". Tout le monde semble apaise d'une grande agitation, d'une nuit terrible et intense. Et la fête continue ; des sound-systems poussent au milieu des ruelles.
Une fete furieuse pour passer a l'été, sous une pleine lune entière.
et les emetteurs bombardent les ondes de chansons traditionnelles pour le holi-festoss. Indien lèves toi et danse.

un matin. 5h45. le toit de l'hôtel.
Les oiseaux piaillent de plus en plus. Quelques badaux blanc becs et indiens déambulent sur les ghâts. Des croyants tombes du pieu se livrent a leurs ablutions preferees. Les laundry-whalas commencent a rythmer la matinée en frappant contre leur énorme pierre les vêtements a laver. Une plainte musicale s'élève a la même vitesse que le soleil, prend une teinte orange chaud, se perd dans la brume. Quelques bougies déposées dans le flot du gange. Le soleil réchauffe l'air.
J'vais m'acheter des clops au coin de la rue attendant le réveil du ssoyo. instant J et tchai.
La flotte de barque énorme au levé du soleil s'est dissipée comme la brume, rendant a Ganga son allure gigantesque.
Une plainte paisible adoration de Krishna résonne, glisse sur le gange, baignant le début de matinée dans une quiétude molle, ou c'est peut être moi. Au loin un autre chant se perd, répond en écho. fleurs fraîches déposées sur le fleuve.
La ville reprend ses activités, le volume des radios augmente, les chiens gueulent, les gens s'activent plus nombreux, les laundry-whalas tapent de plus en plus fort, les rires, les bateaux a moteurs pétaradent, la musique s'accélère, tambourine, pour se reperdre fondante, se mêle aux bruits montant de la ville, enroulant chaudement ses oies baignées jusqu'au cou.

Voila pour les quelques jours passes a varanasi, jours qui pouvaient se ressembler peut être parce que nous aussi nous avons du atteindre un certain état de transe la bas. Transe J, fièvre du voyage, repas mal digère, touche divin..
Les mystères de l'Inde sont encore impénétrables.

SSoyo et Jeanphilippe , vos envoyes spatiaux aux indes.



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Commentaires
N
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh<br /> <br /> aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh<br /> <br /> aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhh<br /> <br /> Ceci est un message pour les salauds.
F
D'ici ton retour tu auras peut-être percer les mystères de l'Inde même s'ils te semblent impénétrables. Que nos envoyés spatiaux aux Indes continuent bien leur voyage et profitez en un max comme vous le faites.<br /> Gros bisous.<br /> Françoise
Le Voyage Indien de Jeanlin et Yesyo
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